Suite au débat public de jeudi dernier, l’Assemblée nationale a voté en fin d’après midi une résolution en faveur de l’instauration d’une taxe sur les transactions financières en Europe.
La résolution demande au gouvernement français de présenter une proposition législative en ce sens au plus tard lors du Conseil européen à l’automne 2011.
Le texte est un appel très clair des députés en faveur d’un résultat concret d’ici à la fin de la présidence française du G20, en novembre. Pourtant, le gouvernement ne semble plus être sur la même longueur d’onde.
Pour Luc Lamprière, directeur d’Oxfam France : "La taxe sur les transactions financières a réussi à réunir les principaux partis politiques de l’Assemblée nationale en faveur d’une proposition commune, un exploit par les temps qui courent !"
"Avec une majorité écrasante, 477 voix pour et 2 voix contre, les députés envoient un signal clair au gouvernement : un résultat concret est indispensable d’ici à la fin de l’année sur la taxe sur les transactions financières. Quel que soit le niveau géographique auquel sera fixée la taxe - Union Européenne, zone euro ou groupe de plusieurs Etats membres – il faut avancer".
"Malheureusement, de récents discours des membres du gouvernement français, dernier en date celui de Pierre Lellouche la semaine dernière, mettent en avant la seule perspective d’une taxe au niveau européen. Et ce contrairement à l’engagement pris par le Président de la République devant les ONG en avril de mettre en place une taxe au niveau national, et désormais contrairement à l’appel des députés".
Pour Oxfam France, le gouvernement doit envisager tous les scenarios. Sans cela, il donne de plus en plus l’impression de préparer à l’avance un échec faute de consensus, que ce soit au G20 ou au niveau européen. L’organisation rappelle que quelle que soit l’issue des débats au niveau européen, la France a les moyens d’agir au niveau national.
"Les parlementaires et le gouvernement doivent clarifier au plus vite l’affectation d’une telle taxe. Conformément aux positions défendues par la France dans le cadre de sa présidence du G20, elle doit servir en priorité à financer les enjeux globaux tels que le développement et la lutte contre le changement climatique et ses conséquences et pas uniquement servir au remboursement de la dette", ajoute Luc Lamprière.
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Thierry Manceau
OXFAM France - Agir ici
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