L’association Pancu-Rossand Environnement est née en novembre 2004 sous le nom de association de défense Pancu-Brévenne. Au départ, c’était un collectif de riverains de plusieurs communes ( Brussieu, St Laurent, Brullioles, St Genis) qui a formé par la suite une association suite à un projet d’extension de la carrière de granulats de la Patte appartenant à plusieurs communes (S Genis, St Laurent et Brussieu). Projet s’étendant sur 27 hectaresdont 17 hectares de bois. La carrière est d’une superficie totale de 65 hectares , la plus importante du Rhône. Le projet consiste à rasé le Mont Pancu, point culminant de Brussieu à 600 mètres d’altitude.
Cette association a fusionné en novembre 2009 avec l’association de défense des Monts du Lyonnais sur Brussieu qui s’occupait plus particulièrement de la défense des riverains de la carrière du Val de Rossand (mêmes objectifs, mêmes activités) d’où le nom aujourd’hui Pancu-Rossand Environnement.
Les Objectifs de l’association :
L’étude d’impact du projet d’extension de la carrière, sur laquelle allait se baser les élus et les administrations pour prendre une décision, minimisait les impacts réels de cette extension.
L’association souhaitait une nouvelle étude d’impact avant l’arrêté préfectoral. Le projet d’extension devait durer 30 ans. C’était beaucoup trop long de l’avis de l’association. L’association a ensuite demandé d’intégrer ces observations dans l’étude d’impact :
-Impact sur l’activité agro-touristique absolument non mesuré. De nombreux lieux accueillent du public dans un rayon de moins de 800 mètres autour de la carrière (lieux non signalés)
-Un chemin communal carrossable est emprunté par de nombreux randonneurs. Il allait être supprimé. Aucun futur tracé ne figurait sur le document d’étude d’impact.
-Inquiétudes des riverains sur les conséquences d’une exploitation en sommet de colline à 590 mètres d’altitudes par rapport aux nuisances sonores et de poussière à venir sachant que dans l’étude d’impact initiale, les émergences sonores liées à l’exploitation de la carrière étaient déjà en limite des seuils réglementaires et même dans un hameau au-dessus de la loi.
Les engagements pris par l’entreprise pour limiter les bruits et les poussières étaient inadaptés.
-Impact sur le paysage très négatif : En s’attaquant au sommet de la colline, la carrière est aujourd’hui visible dans un périmètre très large
-Aucune garantie pour ne pas aggraver l’état de la route départementale 89 et le trafic routier.
-Impact sur la faune et la flore pratiquement ignoré : Aucune allusion à la quasi-totalité des espèces présentes sur le Mont Pancu notamment aucune allusion à la présence de 2 espèces patrimoniales protégées en Europe : Le Hibou Grand-Duc et l’Hirondelle de rocher (seul secteur de reproduction connu de cette espèce dans le Rhône, pourtant des études du CORA avaient été menées, les résultats ne figuraient pas dans l’étude d’impact).
-Des dizaines d’autres oublis ou erreurs ont été ainsi répertoriés par l’association dans cette étude d’impact.
Les Actions de l’association :
Plus de 250 courriers ont été écrits pour alerter les élus, les administrations, les médias.
L’association est intervenue devant les conseils municipaux de St Genis, Brussieu et St Laurent de Chamousset.
Les propositions de l’associations ont été présentées au conseiller général, au député, au représentant du médiateur de la république.
D’autres sites de carrière du groupe Lafarge ont été visités et d’autres arrêtés préfectoraux ont été consultés. La préoccupation pour l’environnement varie d’un site à l’autre.
Un diaporama a été réalisé sur l’histoire du Mont Pancu sur ces cent dernières années (primé en décembre 2004 par le centre multimédia de St Clément), ensuite un char pour le comice de St Laurent de Chamousset. Chaque année une randonnée pédestre rassemble de 300 à 600 marcheurs autour du Mont Pancu et du Val de Rossand avec des panneaux explicatifs sur l’histoire, le patrimoine naturel et les objectifs de l’association.
Résultats de cette vigilance :
- Des compléments d’étude ont été obtenues pour la délivrance de l’arrêté préfectoral.
- Un nouveau chemin sera aménagé et une légère diminution de la taille du projet allant dans le sens d’une meilleure intégration paysagère sur St Laurent de chamousset et Brussieu(sauvegarde de 2 hectares de bois),
- Un défrichement progressif de la colline selon la progression de l’exploitation au lieu de 17 hectares de bois défrichés d’un seul tenant.
- l’évacuation des matériaux par voie ferrée pour éviter la circulation de nombreux camions, soit au total 600 000 tonnes de matériaux par an (autorisation d’extraction qui va 800 000 à 1 200 000 tonnes par an).
Il y a désormais un suivi faunistique assuré par le CORA avec constitution de mares temporaires pour la reproduction des batraciens, le maintien de conditions favorables à la nidification du Hibou Grand Duc et de l’hirondelle de rocher.
Que fait aujourd’hui l’association puisque l’entreprise a obtenu en décembre 2005 l’autorisation d’exploiter le Mont Pancu ?
L’association exerce une activité de vigilance sur les activités des 2 carrières:
- l’organisation de deux réunions de suivi par an avec les responsables de la carrière et les maires des 3 municipalités. L’association reçoit chaque année un relevé des différentes mesures de la carrière (bruits, poussières, vibrations…).
- L’association intervient pour faire respecter les clauses de l’arrêté préfectoral ou pour dénoncer des faits anormaux :
- Repérage d’ambroisie sur le site en 2006
-Repérage de chute de gros blocs de pierre suite à des tirs de mine sur un chemin communal (par la suite, un talus protecteur a été mis en place par l’entreprise).
-La surveillance des nuisances sonores qui dépassent les normes réglementaires (l’association possède un sonomètre)
-Chaque année, une opération nettoyage d’automne dans les environs du Mont pancu.
-Des opérations de restauration du petit patrimoine sur Brussieu et mise en valeur des points de vue paysagers.
Comment est perçue l’association ?
Les administrations ont souvent été alertés sur différents éléments du projet, elles ont dans la mesure du possible tenues compte des remarques de l’association. L’inspecteur des Installations classées a rencontré pendant 4 heures l’association avant d’écrire l’arrêté préfectoral.
Sur les 3 piliers du développement durable la partie économique est prédominante pour la majorité des élus locaux.
Le déléguée du personnel de la carrière a reçu les membres de l’association. Il a compris que l’association ne souhaitait pas la fermeture de la carrière mais la prévention contre les poussières et la dégradation de l’environnement étaient aussi bénéfique pour les salariés.
Association Pancu Rossand Environnement
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08/07/2021 03:43
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